Publié par : xxx | décembre 2, 2010

La Maison de la grève évacuée par les forces de l’ordre

Le Mensuel de Rennes, 1 décembre :

Les forces de l’ordre ont délogé ce jeudi matin les occupants de la Maison de la grève, squat ouvert suite aux manifestations contre la réforme des retraites. L’opération s’est déroulée sans heurt.

Le squat de la Maison de la grève, ouvert depuis plusieurs semaines à Rennes, a été évacué ce jeudi matin par les forces de l’ordre. 70 gendarmes mobiles venus épauler les polices nationales et municipales sont intervenus, vers 6 h ce matin, rue de la Barbotière. Treize personnes dormaient sur place. Elles ont été surprises par l’intervention des forces de l’ordre. Selon les policiers, les squatteurs auraient refusé de décliner leur identité, elles ont donc été emmenées au commissariat afin de procéder à des vérifications. Le délogement s’est passé sans incident.

Murer le bâtiment

Depuis l’aube, la municipalité s’est occupée de vider les lieux sous le regard impuissant des amis des squatteurs prévenus par ces derniers de leur délogement. Une dizaine de matelas, des meubles, des ustensiles de cuisine ou encore des affiches et des banderoles sont ainsi entassés sur le trottoir, en attendant d’être emmenés par des camions-benne. « Les lieux sont relativement propres et bien tenus, les locaux n’ont pas été endommagés par l’occupation illégale », livre Laurent Jarry, responsable du service propreté de la ville de Rennes. « Nous mettrons une journée à murer tout le rez-de-chaussée du bâtiment. Nous allons poser 350 parpaings », ajoute un des sept maçons de la ville présent sur place. « Le premier étage sera barricadé et le bâtiment sera mis hors d’usage. L’eau et l’électricité seront complètement déconnectés. »

La mairie avait imploré les squatteurs de quitter les lieux

Ce délogement a été possible suite à l’ordonnance rendue par le tribunal de grande instance de Rennes, il y a une dizaine de jours. Depuis plusieurs semaines, la mairie souhaitait récupérer les anciens locaux du syndicat CFDT afin d’y installer des services sociaux. Nathalie Appéré, première adjointe au maire, avait ainsi imploré les squatteurs de quitter les lieux : « Nous avions négocié des crédits d’Etat afin d’implanter dans ces mêmes locaux l’association de la sauvegarde de l’enfance à l’adulte, qui protège des jeunes en difficulté. Nous pensions également y installer des locaux pour la structure Puzzle, qui prend en charge les sans domicile fixe. Nous étions prêts à démarrer les travaux. Ce dossier peut être planté si ces gens (les squatteurs, NDLR) ne prennent pas leurs responsabilités. »


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