Discussion en ligne : Quelle plate-forme revendicative ?

Alors que le monde du travail vient de montrer sa capacité de mobilisation, que le feu semble toujours couver sous la braise, que ce soit par rapport aux retraites, aux salaires, aux conditions de travail ou à l’emploi, que le gouvernement a montré sa volonté de répression et que les attaques contre nos classe sociale se multiplient, nous pensons qu’il est utile de proposer aux travailleuses et aux travailleurs une plateforme revendicative claire.

Vous trouverez plus bas une proposition de plateforme : nous souhaiterions en discuter avec un maximum de militant(e)s d’organisations se réclamant de la classe ouvrière afin de voir les possibilités de campagnes et d’interventions communes, dans nos lieux de travail, d’habitation, les agences du Pôle Emploi, etc. sur ces bases. Cette plateforme en elle-même reste ouverte à la discussion, ce qui nous semble important c’est d’avoir quelques axes revendicatifs qui permettent l’unité de notre classe dans la lutte à mener contre le capitalisme et ses attaques anti-ouvrière. Cela nous apparaît d’autant plus nécessaire que l’intersyndicale, si elle propose une nouvelle journée d’action, ne met par contre en avant aucun contenu revendicatif clair.

Merci donc, si cette démarche vous intéresse, de dire ce que vous pensez de cette plateforme, de faire des propositions de modifications, d’ajouts ect. en écrivant à cette adresse : contact@communisme-ouvrier.info

Nous proposons à celles et ceux que ça intéresse de discuter de la version finale, des moyens de campagnes communes, etc le lundi 22 novembre 2010 à 20 h 30 sur Pal Talk (voir plus loin les modalités techniques pour y participer).

Fraternellement,

Des militants de l’Initiative Communiste-ouvrière syndiqués CGT, SUD et FSU

  • Proposition de plate-forme revendicative :

Debout contre les attaques des capitalistes et de leurs gouvernements,
Luttons jusqu’à la victoire !

Avec la lutte pour le maintien de la retraite à 60 ans, le monde du travail a relevé la tête. Des futurs salariés et futurs chômeurs que sont les lycéens aux anciens travailleurs que sont les retraités, en passant par différentes catégories de salarié(e)s, c’est toute la population laborieuse qui s’est opposé au patronat et à son gouvernement. En refusant l’augmentation du nombre d’années d’exploitation, manifestant(e)s et grévistes ont posé bien d’autres questions : celle du ras-le-bol de la dégradation des conditions de travail, des salaires qui ne permettent pas de joindre les deux bouts, du chômage de masse, etc. En bref, les travailleuses et travailleurs de France ont affirmé que ce n’est pas à la classe ouvrière de payer pour la crise du capitalisme. Les nombreux messages et actions de solidarité ont montré que la lutte en France a un caractère international. C’est la même lutte que celle que mène les travailleurs et la jeunesse de Grèce, les salariés d’Espagne, les prolétaires de Grande-Bretagne, les cheminots d’Allemagne ou les ouvriers du Portugal, de Roumanie ou d’Italie ; et au-delà de l’Europe, c’est la même question et la même lutte que l’on retrouve chez les métallurgistes d’Algérie, les mineurs de Bolivie, les familles pauvres expulsées des Etats-Unis, les ouvrières du textile du Bangladesh, la population d’Iran, etc. Ce qui se joue en France, c’est ce qui se joue dans le monde entier : la lutte de la classe ouvrière face à un système capitaliste en crise qui n’offre que toujours plus de misère, de privations et de barbaries à l’ensemble de l’humanité.

La lutte continue ! Qu’une poignée de parlemetaires aient voté la loi ne change rien, ils avaient aussi voté la loi sur le CPE avant que nous n’obtenions son abrogation.

Retraites, emplois, salaires, conditions de travail, etc, tout est lié ! Aussi, nous proposons la plateforme revendicative suivante :

  1. 60 ans c’est déjà trop ! Garantie de la retraite à 60 ans pour toutes et tous, quelque soit la durée de la carrière avec une pension équivalente au moins au SMIC, maintien de la retraite à 55 ans pour les salariés qui y ont droit. Retraite à 55 voire 50 ans pour les métiers les plus pénibles et les plus éprouvants (bâtiment, travail de nuit, etc.).
  2. Refus des attaques contre la Sécurité Sociale : gratuité des soins et des médicaments, maintien du salaire intégral pour tous les salariés malades ou victimes d’accidents du travail jusqu’au moment où ils sont aptes à la reprise.
  3. Travailler moins pour travailler tous : 32 heures par semaine, sans perte de salaire. Interdiction du travail de nuit sauf dans les métiers où cela est socialement indispensable (hôpitaux par exemple). Création massive d’emplois utiles à la société, notamment dans des secteurs comme la santé ou l’éducation.
  4. Hausse immédiate des salaires, pensions et allocations de 300 euros mensuels et augmentation du SMIC à 1600 euros nets.
  5. Interdiction des licenciements : Tout départ doit être compensé par une embauche. Tout chômeur doit recevoir une allocation équivalente au SMIC payée par le patronat.
  6. Abolition du travail précaire ou temporaire : transformation de tous les emplois précaires en emplois stables, CDI dans le secteur privé, titularisation dans la fonction publique sans condition de concours ou de nationalité.
  7. Contre la vie chère : Gel du prix du gaz, de l’électricité et des loyers. Contre le surendettement : annulation de toutes les dettes personnelles dues à des banques ou autres organismes de crédit.
  8. Egalité totale entre travailleurs français et immigrés : régularisation des travailleurs sans-papiers et de leurs familles, abolition de toutes les lois discriminatoires à l’encontre des immigrés, des roms ou gens du voyage.
  9. Libération et relaxe immédiates de tous les manifestants arrêtés ou inculpés depuis septembre 2010, levée de toutes les sanctions prises dans les entreprises à l’encontre de travailleurs ayant participé au mouvement. Paiement des jours de grève et reconnaissance du droit de grève sans aucune restriction pour tous les travailleurs.

La réalisation de ses revendications nécessite la mobilisation de la classe ouvrière et la création d’un véritable rapport de force contre le patronat et l’Etat à son service, et tant mieux si cette lutte permet de faire dégager Sarkozy et son gouvernement. Par contre, nous savons que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient. Nous avons subi des politiques anti-ouvrières des décennies quelques soient les partis au pouvoir et savons que nous, travailleuses et travailleurs, ne pouvons compter que sur nous-mêmes et nos propres luttes pour améliorer nos conditions de vie !

Comment participer :

1/ Téléchargez le logiciel Paltalk. C’est un logiciel de discussion par Internet, très adapté pour les débats à plusieurs.

Vous pouvez le trouver ici, il est gratuit.

http://www.01net.com/telecharger/windows/Internet/communication/fiches/1424.html

2/ Installez le sur votre ordinateur. Il faut déclarer un nom (login) et un mot de passe – mettez ce que vous voulez, du moment que vous êtes sûr de vous en souvenir si vous voulez l’utiliser une autre fois.

3/ Assurez-vous d’avoir un casque et un micro qui fonctionnent, si vous voulez débattre, poser des questions. Si vous voulez juste écouter, vous informer, le son de l’ordinateur suffit et vous pouvez faire des remarques, poser des questions par écrit.

4/ Connectez-vous, lundi 22 novembre à 20 h 30. Démarrez le logiciel. Connectez-vous avec votre nom (login) et votre mot de passe. Les indications sont en anglais, mais il suffit de suivre le chemin :

a) allez dans Actions

b) choisissez Join a chat room

c) choisissez Social Issues and Politics, puis Others

d) choisissez grevegenerale (à noter que tant que le modérateur n’a pas ouvert le salon, il n’est pas visible).

e) Vous y êtes !

5/ La réunion sera présentée par un camarade. Ensuite, place au débat. Un modérateur sera chargé de veiller à cela et distribuera la parole. Des camarades américains, iraniens et d’autres pays qui suivent de près la situation en France seront peut-être présent, la discussion pourra alors être bilingue français / anglais.

Réponses

  1. […] Discussion en ligne sur la mobilisation en cours […]

  2. […] Les militants de l’Initiative Communiste-ouvrière, qui comprend des membres du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran vivant en France, participe à la lutte actuelle pour la défense de la retraite à 60 ans en France. Une réunion en ligne sur la situation du mouvement sera à nouveau organisée le samedi 23 octobre à partir de 20 h 30 (voir ici les modalités techniques). […]

  3. participé a roms paltalk


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